RETOUR AUX PÉNATES
Le souvenir est loin, l’image est surannée.
Le vieux foyer de pierre et les grands chenets
noirs
Cachent au fond de l’ombre un secret d’encensoir,
Des parfums de bois mort et de rose fanée.
Plus rien ne vit devant l’antique cheminée.
Là, l’ancêtre chenu revenait chaque soir
Sous la pendule vieille où il aimait s’asseoir
Pour tendre au feu mourant ses mains parcheminées.
Ô, comtoise d’antan, réveille-toi sans bruit
Car montés doucement, compagnons de la nuit,
Les lares familiers reviennent en silence.
Et dans l’heure où l’on rêve, quand la maison
dort,
Un tic-tac reconnu égrène la cadence
Au balancier de bronze avec son disque d’or.
André CHEBROUT
36, rue Raspail
94200 Ivry
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