"Mur de poésie de Tours" 2005

Poètes français

 

« IL », ÉTAIT UNE FOIS…

 

Enfant, toi qui un jour frappa à notre porte,
Toi qui fragilement pris racine en nos corps,
Soit le bienvenu ! J’accepte de te parler !

Tu n’étais certes pas grand chose sur ce plan,
Et pourtant déjà si fort en-dedans,
Mais cette mère qui te désirait tant,
N’a pas su t’accueillir à ce moment,
Et ce père qui te sentait déjà là,
N’a su réagir pour que tu restas !

Tu étais lumière, Petite flamme qui rôde,
Âme en quête d’aventures, de grands sentiments.
Il t’avait ressenti un soir, ce père,
Ô, Petit éclair, au cœur d’un Soleil d’amour ;
Elle t’a senti sans doute, cette mère,
Venir en elle pour prendre chair et voir le jour.

Mais voilà, la volonté des grands
L’emporte sur celle des enfants…
Elle est puissante cette volonté
De voir l’enfant-germe déraciné.
Elle est aussi puissante que la vie,
Aussi forte que l’absence… Quel tourment !

Tu n’as pas franchi le seuil de ce monde
Et qui pourtant, comme à nous, t’appartient,
Ni par la porte que tu as choisi,
Ni par les corps qui auraient fait le tien ;
Mais ta lumière brille toujours en ton monde,
Qui pourtant, comme à toi, nous appartient !
Tu restes, Petit éclair, inchangé, intense,
En quête d’aventures et de grands sentiments.

Alors c’est pour continuer à vivre,
Que j’ai choisi d’écrire ces quelques mots,
Mots pour les maux des parents orphelins.
Je veux croire que tu ne vis pas si loin,
Que tu as bien quand même franchi ce pas !
Mais pour cette fois je ne serai pas ton papa, …

Paix à toi, petite lumière de l’au-delà,
À Toi que je ne connaîtrais pas ici-bas
Et Paix aussi à ceux que tu avais choisis
Pour pouvoir accomplir une nouvelle vie,
Car nul ne connaît les desseins de l’Invisible,
Bien que pourtant, chacun se conforme à sa loi.

 

21 janvier 2005

 

Thierry BARRANCO

LYON
Courriel : thierry.barranco@tiscali.fr

 

J’ai 36 ans, je suis professeur de Français auprès de jeunes en alternance, niveau BTS sur Lyon (69-Rhône).