"Mur de poésie de Tours" 2005

Poètes français

 

J’M’APPELL’ BARBOTIN

 

Quand j’vois l’bourgeois ridicule
Au nom qu’il a r’çu
Ajouter un’ particule,
J’ris comme un bossu.
Est’c’ possibl’ qu’à cett’ faiblesse
Un homm’ soit enclin !
Moi, j’pos’pas pour la noblesse,
J’mappell’ Barbotin.

 

Joseph BARBOTIN

(1847 - 1918)

 

Né à Argenton-sur-Creuse, Joseph BARBOTIN sera apprenti tanneur corroyeur avant de devenir chansonnier et poète ; il a aussi bien chanté le Paris d’Haussman que son Berry natal. Il était un cousin et un ami du père de Gisèle BARBOTIN également poète. Il lui apportera ses conseils pour appliquer à la poésie une versification classique et sans faille. Ses principaux livres sont « À la bonne franquette », « L’enlèvement de Titine »… Il a dédié un poème « Prométhée » au poète Maurice ROLLINAT. Imprégné de la foi de son enfance, il écrit un cantique « À la Bonne Dame » ; patriotique, il a aussi composé un « Hymne à la France ». Son recueil de référence est « Au bord de la Creuse », édité en 1912. Il ne néglige pas par ailleurs les chansons à boire ni l’usage du patois local ; il fut apprécié de tous ceux qui l’ont côtoyé.