ET POURTANT…
Je marche si lentement
Qu’une feuille m’a dépassé
Sans même oser m’attendre.
Je suis si vieux ce soir
Que le plus ancien des chênes de la forêt
Ne se souvient plus de ma naissance.
Je suis si triste sans vous
Qu’on dirait que je porte le deuil
Des Amours mortes de toute une vie.
Mes poèmes sont si pauvres
Que si je mendiais des mots aux passants
Ils me donneraient des rimes.
Je suis si absent de moi-même
Que la brise d’un soir d’été
M’effleure sans même s’arrêter.
Et pourtant dans mes deux mains jointes
J’abrite mes caresses
De mes lèvres s’échappent mille baisers
Mon cœur déborde de mots d’amour
Pour toi ?
Jean-Pierre MERCIER
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