LE BAIN
M’enlace un flot de souvenirs
Qui tourbillonnent dans ma tête
Et, de loin, me font revenir
Aux chauds mois d’Août brodés de fêtes.
Le soleil ambrait mes cheveux
Polissons et déraisonnables
De ses rayons impétueux,
Et rendait mes jeux délectables.
Son brio faisait miroiter
L’Arnon de façon singulière,
Et dans son sillage argenté,
J’aimais m’ébattre, aventurière.
Bonshommes, des saules pleureurs,
Me saluaient des berges grasses,
D’où, parfois, un martin-pêcheur
Sur leurs troncs martelait, cocasse.
Stimulé par les courants froids,
Mon corps partageait l’euphorie
Du rivage paré d’orfrois
Charmant la campagne fleurie…
Marlène JACQUET
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