DANS LA RUE CHAUDE
(air Rue Saint-Vincent d’Aristide Bruant)
À Yvon Thalineau, Maire de Véretz
À Véretz au temps des péniches
L’marinier s’aguiche
Dans un’ rue à ribaudes
Où l’soleil brill’ toujours fidèle
C’est deux raisons pour qu’on l’appelle
Ben… la rue Chaude !
C’est une rue qu’est plus très tranquille
L’est comme une rue d’ville
Plus personne s’y bagu’naude
C’matin j’en vois un qui traverse
Y laisser sa queue… un chat d’Perse
Dans la rue Chaude !
Dans l’temps, Bizeau*, l’air d’un derviche
Prom’nait sa barbiche
Au vent, c’était commode
Y avait point tant d’bagnol’ et d’frime
Pouvait encor chercher des rimes
Dans la rue Chaude !
Mon père, on enviait ses plat’bandes
Les moineaux en bandes
Lui becqu’taient ses rein’claude
Et moi pour fumer ses carottes
Des ch’vaux, je ramassais les crottes
Dans la rue Chaude !
(…)
Extrait de « L’orchidée rouge » (p. 276)
Max Olivier BIZEAU
Poète et fils d’Eugène et Anne BIZEAU
* Eugène Bizeau, poète vigneron tourangeau (1883 – 1989)
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