À l’aube des jours qui se lèvent
Sous tes yeux ébahis,
Le soleil tisse des voiles d’or
Sur ton front fragile et doux.
Cours sur la lande sauvage,
Enfant d’un avenir incertain.
Sous tes pas indécis,
Crisse la bruyère florissante.
Ouvre tes doigts palpitants
Sous la caresse du vent.
Où te conduira-t-elle, cette marche dérivante ?
Viendra-t-elle enfin cette aube nouvelle ?
Demain, oui, demain,
Du cratère fumant jaillira une lave incandescente
Et sur les versants fertilisés
Les genêts resplendiront parmi les vignes
Et les abricotiers en fleurs.