VOM QUAKEN UND MORDEN
Im Gartenteich am Altersheim
ein Frosch genistet hat sich ein.
Er hüpft vor Freude hin und her,
das Leben hier gefällt ihm sehr.
Er quakt am Tage, in der Nacht,
weil es ihm Vergnügnen macht.
Doch in der zweiten langen Nacht
Die Witwe Bernstroh aufgewacht’
Und weil das quaken nahm kein End’,
sie durch das ganze Heim hinrennt.
Sie weckt die Leute allesamt,
der freche Kerl, der sei verdammt !
Und Leute, jetzt wird gleich beschlossen,
der üble Frosch wird totgeschossen.
Die einen sagen : « Tut man nicht,
wir sind nun mal kein Schurgericht. »
Die andern : « Gebt ihm eine Frau,
dann hört er auf mit dem Radau. »
Und einer : « Was ? Den fangen wir
und setzen ihn vor ihre Tür !
Vielleicht läßt sie sich dann herbei,
gibt ihm ’nen Kuß, vielleicht auch zwei
und hat ’nen Prinzen über Nacht,
der ihr noch manche Freude macht. »
Moral :
Die Flinte laβ nur in dem Schrank,
wenn nachts ein Fröschlein rank und schlank aus Liebeslust durch
Quakerei ein Weibchen ruft sich schnell herbei. Und wenn ihr mich ganz
ehrlich fragt, hat’s nachts nicht auch bei uns gequakt ?
Horst Joachim RHEINDORF
Allemagne
Horst Joachim RHEINDORF est membre du groupement des Écrivains Médecins allemands et de l’Union Mondiales des Écrivains Médecins.
DES COASSEMENTS ET DES MEURTRES
Dans l’étang au jardin de l’hospice des vieillards
un crapaud s’est installé.
Tout gaiement il saute sur les nénuphars.
Bien sûr : La vie lui plaît !
Il coasse le jour, il coasse la nuit,
son plaisir n’est pas achevé
mais dans la deuxième longue nuit
veuve Bernstroh s’est réveillée.
Comme le coassement continue – nom d’une
pipe !-
elle court, va et vient dans l’hospice
et réveille les autres et toute l’équipe.
Pourvu que cette crapule finisse !
Et je vais vous dire : « Moi, je
décide :
Il faut lui tirer dessus ! »
Les uns disent : « Ne bavardons pas dans le
vide,
comme juges, nous ne sommes pas élus ! »
D’autres préfèrent lui donner une femme :
il ira se tranquilliser.
Seulement un, pour jouer un tour à cette dame,
veut le mettre sur son chevet.
Peut-être alors elle le regardera,
et puis elle va l’embrasser :
alors un prince dans son lit sautera
portant bonheur et prospérité.
Morale :
Ne touchez pas au fusil quand quelquefois la nuit, un
crapaud coasse au ciel pour avoir une femelle ! Chez
nous-mêmes : Que s’est-il passé ? N’avons-nous pas aussi
coassé ?
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