CÉLÉBRATION DE L’AUBE
Voici l’aube en sa lente célébration
De sa carène s’élargit un éventail pailleté d’or
Que recouvrent encor quelques lambeaux de nuit.
Des voiles, lâchement bordées, protègent la
conscience
En sa fin de sommeil.
Les grands oiseaux, au cri plaintif, veilleurs
attentifs du silence,
Replient leurs ailes en un dernier battement soyeux
Et cherchent refuge dans un reste d’ombre qui s’efface.
Des nefs peintes d’où montent des chuchotements,
Dodelinent leurs mâts,
Dans l’ample mouvement de mer
Et hument la brise qui déjà les soulève.
Reflet moiré des vagues, conversations voilées
Au détour d’un rocher en un ultime éclat de
mer.
Lente célébration du jour, en miroir
Ardent de la pensée.
Son germe, en attente, mûrit
Au repli de la nuit où rien ne meurt.
Toute vie se nourrit de silence
Mué en énergie puissante
Qui pousse au jour le rêve
À l’évidence de l’homme.
À l’aube, surpris, il reçoit en offrande,
Dans le sillage lumineux du jour,
Cette pensée qui l’a élu.
Michel MARTIN
29, rue Raymond Paumier
91230 Montgeron
Récompenses : Prix Cesare PAVESE 2002 (Italie), prix Clément MAROT 2003, prix France Poésie 2003, Grand Prix International du Conte (Biscarosse) 2003, 3ème Prix des Amis du livre et de la SAPE 2003, Médaille de Vermeil de Poésie de l’Académie Internationale de Lutèce 2003, 3ème Prix de Poésie de Langue Étrangère Académie Internationale IL CONVIVIO (Messine, Italie), Prix de Luynes (Aix-en-Provence), deux fois Lauréat au Concours France Poésie, 3ème Prix Concours Sites et paysages de France (Office du Tourisme et les Poètes de l’Amitié de Dijon), 3ème Prix au Concours International de Poésie Médaille Contemporaine Française (2003).
Michel MARTIN au Banquet de la poésie de Tours, le 14 mars 2004.
|
|
|