Vous qui toute votre vie,
avez suivi votre petit bonhomme de chemin.
Sans presque jamais, un geste, une parole de trop.
Sans jamais protester, même quand les autres avaient tort.
Vous qui avez toute votre vie, travaillé sans jamais vous en plaindre.
Avons nous su vous dire, combien on vous aimait.

Avons nous même, pensé que vous existiez,
autrement que par ce que l’on voyait de vous.
Autrement que le vieillard que vous étiez devenu.
Avons nous même pensé, à vous dire merci.
Merci pour ce que vous nous avez donné,
votre amour, votre gentillesse un peu frustre.

Derrière l’air de se ficher de tout, qu’y avait-il ?
De la timidité, de la peine, et peut être simplement,
une façon bien à vous, de dire sans jamais l’oser, je vous aime.
Avec le temps, vous en aviez vu des choses.
Vous avez vécu, des joies, des peines, sans jamais vous en plaindre.
Laissez-nous quand même, vous dire que l’on vous aimait.

Avez vous assez souffert, pour que l’indifférence qui semblait en vous,
ai pu nous faire croire, que vous étiez froid et distant.
Peut être même avez-vous pleuré, en cachette, discrètement,
pour ne pas gêner les autres, ne pas les déranger.
Quand la mort est venue, qu’elle vous a emporté,
avons-nous su vous dire, que l’on vous aimait.

Extrait de mon recueil « Solitude et amour », édition manuscrit.com