LE CYGNE
J’aime l’oiseau divin qui glisse entre les
branches
Et fait pâlir l’éclat des astres dans la
nuit ;
Le silence l’escorte et la gloire le suit ;
Sa superbe ternit l’orgueil des voiles blanches.
Éloignant le regret du bonheur révolu,
Il ne voit pas tourner l’ombre des heures
blondes ;
Son calme olympien exorcise les ondes
Et sa grâce interroge un mystère absolu.
Il passe sur les flots comme un rêve immuable,
Éparpillant autour de lui des reflets d’or
Car le cygne mystique entrouvre le trésor
Qui, jadis, enchanta les Filles de la Fable
Jean-Marie OLINGUE
(1950 – 1990)
Lauréat de l’Académie française
Médaille de vermeil de la ville de Paris
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