Matin couvert de brume froidure épineuse sur la peau du
visage
un soleil plus pâle qu’un horizon de cendres
tu m’accompagnes dans ma recherche d’emploi
voleur de courants d’air ou bien pêcheur de sandres
voilà ce que je cherche
ce avec quoi vêtir mon ombre
tu dis qu’il n’existe pas de place pour les valseurs et les
poètes
qu’ils ne sont que des chardons piquant le ciel
des éclaboussures d’orgasme qui salissent le propre de la
pensée
si lisse
de piètres faiseurs de pas sur la piste des jours
le silence pourrait-il les conduire à ne plus danser avec les mots
ou seulement à les orchestrer
avec les nuages dont on sait qu’ils regimbent
en compagnie du vent
tu dis ne pas savoir et marches dans ma nuit