Sous les grands arbres, sous les roses,
Tant de fleurs pâles sont écloses
Que le soleil neuf du printemps
Semble surgir vague des champs
- Comme une vague sort de l’onde.

Puis, à l’heure où le jour s’éteint,
L’une après l’autre les étoiles
S’éveillent dans le ciel sans voile
- Comme autant de soleils lointains
Qui tous brilleraient sur le monde.

C’est ainsi que revient l’espoir,
Crevant le deuil immense et noir
Au cœur de l’âme vagabonde,

Et qu’au loin de vagues lueurs
Vont sur les brumes et les pleurs
- Quand s’achève la nuit profonde.