ABSENCE
Un pays désolé, pas trace de verdure,
Aucun arbre au lointain où conduire mes pas,
Ça et là quelques pierres dans la pauvre nature,
Ni sentiers ni chemins, mais comment suis-je
là ?
Tout est calme et serein, très proche est l’horizon.
Des montagnes puissantes se détachent au loin.
L’atmosphère se prête à la méditation,
Mais dites-moi Grand Dieu, que fais-je dans ce
coin ?
Sous mes pas la poussière se soulève, impalpable,
Et retombe aussitôt en absence de vent.
Le ciel est noir de jais, les étoiles admirables,
Mais si je suis ici, je suis venu comment ?
Quand, petit à petit un brouhaha s’installe,
Les étoiles dans le ciel s’éteignent une à une
J’entends dans le lointain une voix qui me parle
Et qui dit – « Mon ami, vous êtes dans la
lune ? »
Jacques CIBOIS
PARIS
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