"Mur de poésie de Tours" 2004

Poètes d'Europe

 

ZUGVÖGEL

 

Es ist Herbst.
Die Blätter leuchten rot und gelb,
die Bäume strecken sich mit Farbenflammen zum Himmel.
Die Störche und die Schwalben sind fort,
leer sind ihre Nester,
leer sind auch die Felder,
Wildgänse ziehen leise flüsternd im lichten Abendrot.

Es ist Herbst.
Hei
βt es nun allein bleiben im Feuermeer der Farben ?
oder hei
βt es
eine neue Heimat suchen und das Aufbrechen wagen ?

Heiβt es,
Höhen ausforschen, Weiten durchwandern,
grenzüberschreitend das Neue bejahen
und
mit dem Feuerhorizont Himmer und Erde umarmen ?

Es ist Herbst.
Feuerfarben erhellen den Himmel.
Leer sind die Felder und die Nester,
leer sind viele, sehr viele Herzen.

Doch, das Neue kommt
und es kennt keine Grenzen.

 

Wien, 08.12.2003

 

Msgr Dr Paul VARGA

Gesegnete Weihnachten wünscht Ihnen
Ihr Pfarrer a.d. Dr. Paul Varga

 

Msgr. Dr. Paul VARGA est né en Hongrie. Réfugié en Autriche en 1956, il a fait des études de philosophie et de théologie à Rome. Prêtre à la paroisse Lichtental (Église Schubert), il est fondateur et président de la société Schubert. Il a été pendant dix ans responsable de paroisses étrangères. Ses poèmes en langue du jour s’inspirent de la théologie. La Résurrection est le centre de ses réflexions poétiques.

 

LES OISEAUX MIGRATEURS

 

C’est l’automne.
Les feuilles luisent rouge et jaune,
Les arbres s’étirent en flammes multicolores vers le ciel.
Les hirondelles et les cigognes sont parties au loin,
Vides sont leurs nids,
Vides sont aussi les champs,
Les oies sauvages s’envolent chuchotant doucement dans la lumière du soleil couchant

C’est l’automne.
Est-ce que cela signifie rester seul dans la mer de feu des couleurs ?
Ou est-ce que cela signifie
Chercher une nouvelle patrie et oser s’en aller ?

Est-ce que cela signifie,
Explorer plus haut, s’en aller plus loin,
Traverser la frontière du nouveau « approuvement »
Et
Avec l’horizon de feu embrasser le ciel et la terre ?

C’est l’automne.
Des couleurs de feu éclairent le ciel.
Vides sont les champs et les nids,
Vides sont beaucoup, beaucoup de cœurs

Pourtant le renouveau arrive
Et il ne connaît pas de frontière.

 

Traduit par Hélène BOURLIEUX, Vienne 2004