Où sont tes jours de gloire ? Où va ta décadence ?
La ruine menace, en toi, les fondements !
Tels les ans sur mon corps, lourds et jamais cléments !
Me préparant, sans choix, à l’ultime sentence !

Que font de toi tes fils ? Où va leur imprudence ?
Où sont les beaux discours ? Que donnent les serments ?

Tu n’es pas tel ce cour aux cauchemars déments,
Qui ne peut espérer même en la providence !

Tu vas l’esprit toujours tourné vers l’avenir
Quand je ressasse, ému, du fond du souvenir,
Des bonheurs que je peux à peine reconnaître !

Quand le temps va venir d’espoir auréolé,
Au réveil des enfants, tu vas aussi renaître !...
Mais puis-je en dire autant de mon âme ô Salé !?