Vous avez, sans faillir, bâti la grande voûte
Et sculpté chaque bloc où sonna le burin,
Courageux compagnons, œuvrant sur le terrain
Pour la divine gloire, où la vôtre est dissoute.

Torturés quelques fois par l’épreuve ou le doute,
Gémissant sous leur faix ainsi qu’un pèlerin,
Vous repreniez courage au rythme d’un refrain
Pour la Sainte Madone, étoile sur la route...

Artistes du vitrail, chantres de la couleur
Qui souligne pour nous la joie ou la douleur,
Vous avez inondé le vaisseau de lumière !...

Modestes inconnus d’un passé glorieux,
Votre chef-d’œuvre change en ardente prière
Les larmes ou le sang qui coulaient de vos yeux !