Dans l’ombre des bosquets
Dont les rameaux retombent,
Comme pour mieux cacher
L’immensité des tombes,

Les arbres et les fleurs
Offrent aux yeux des vivants
Le baume à leurs douleurs,
Le calme bienfaisant,

Où le pieux souvenir
Qui des tombes jaillit,
Interpelle celui
Qui vient se recueillir,

Et qui parfois entend
Dans la brise fugace,
Des voix lui murmurant
Que sur terre tout passe.

Lieu de méditation
Où combien paraît vain,
Certaines ambitions
De notre orgueil humain.

Image de la vie,
Où tout meurt et revit,
Où le deuil et la joie
Chaque jour se côtoient.

Au-delà des tombeaux
De ceux qui y reposent,
Dans ce champ de repos
Où fleurissent les roses.

Quand on est au plus creux
De l’affreux désespoir,
Gardons toujours un peu
De l’Éternel Espoir.