Innocuité de la nuit – mais les jours…
Les oiseaux de l’azur acéphale ascensionnent l’étroitesse
des midis éphémères où danse indécemment le soleil
étourneau
Déliquescence de la plume Tarie l’encre des chants, l’Arbre
de Silence, déserté de nids, n’éclora plus nul œuf-poème.
Dans le livre-ciel de cendres
déployant ses pages pour protéger
à jamais les futures ruines de Thèbes,
le devin aveugle Tirésias lit
gravés, ineffaçables en lettres d’oiseaux
éphémères, les yeux crevés d’Œdipe…
Fulgurance de l’Image, désailant le vers.
Et dérimé, d’un vol boiteux, il chute vers sa fin.
Les sables noirs de l’océan gris
éphémèrisent le vol lassé des
corbeaux. Et, dans leurs nids d’algues,
les divines Moires couvent les destins humains.
Extrait de « CORPUS POETICUM », page 11
Christian BOUCHAIN
12, rue de l’Avenir
93800 ÉPINAY-SUR-SEINE
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