MONT D’ARCHANGE
De la mer et de loin, lunettes jumelées
C’est un cône tronqué, aux pentes bien meublées
On approche : il surgit, après les frondaisons.
Après les ultimes humaines constructions.
Conique, pyramidale aux accidents étranges.
Sur l’îlot de granit, voulu ainsi pour l’ange,
Quel est ce sanctuaire en son sommet planté ?
Des marches, des degrés, et des plans inclinés
Encore des volées, pour jambes fatiguées,
C’est qu’il faut s’efforcer, et souffler et
souffrir
Avant que d’arriver en haut pour découvrir
Le lieu - saint vénérable, monial et abbatial
Aux murs nus dépouillés mais ensemble génial.
Chaque époque apporta sa marque et son style
En un tout cohérent, ou tout était utile,
Ou tout était recherche vers Dieu,
Et malgré les époques, un ensemble harmonieux,
Depuis les gros piliers entourant les plus vieux,
Servant d’étais au chœur, dans une crypte antique,
Jusqu’aux minces colonnes du cloître gothique,
Depuis les souterrains, sanctuaires spécifiques
Jusqu’à l’escalier de dentelle du clocher
Où la vue aérienne efface le vertige.
Tout est étonnement devant de tels prodiges
Tout est admiration. quand des œuvres finies
Donnent notion de foi, et d’un Dieu infini,
Qui ne se trouve pas à l’éternelle croisée
De l’espace et du temps, et d’un Dieu incrée,
Créateur de tout, maître des destinées
Mont-Saint-Michel ! Qui dira seulement,
Nonobstant le commerce, l’enchère, les exploitants,
Ta spiritualité à travers ta beauté,
Ton message intérieur d’humaine vérité
À travers ce chef d’œuvre, cet art d’éternité ?
Jean-Jacques ARVERS
87, rue Origet
37000 TOURS
Médecin de campagne, de ville, conseil, en retraite. Il a édité un livre de poésie « Les facettes de la Vie ».
Jean-Jacques ARVERS au Mur de poésie de Tours 2004.
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