HOMMAGE A FRANÇOIS COPPÉE,
POÈTE DES HUMBLES
« Il a beaucoup aidé à aimer » Anatole FRANCE
Qu’on te rende justice, enfin, François Coppée,
Poète au cœur sensible, au verbe étincelant,
Dont l’œuvre n’est qu’un cri, sur fond de mélopée,
Pour les Humbles que sut découvrir ton talent.
Le vers mallarméen risquait, en ce domaine,
De manquer de chaleur et de simplicité... ;
Pour que s’exprimât mieux leur aventure humaine,
Tu dus quitter Pégase, épris de vérité...
Ta grande âme, attentive à la moindre souffrance,
Se pencha même, un jour, sur le sort des oiseaux
Dont la mort, chaque hiver, sonne la délivrance
D’un calvaire discret, du nid vide aux roseaux...
Amour trop authentique aux yeux des hypocrites,
Des esprits tortueux, sectaires et mesquins :
Grimaces de routine et fallacieux rites
Ne pourraient plus agir, sauf auprès des faquins...
Leur conspiration tissa ce vil silence
Autour de ton génie et fit bannir ton nom ;
En dépit, cependant, de la triste insolence,
Rien ne put entamer ta gloire et ton renom...
Démagogues vomis, prétentieux ignares,
Médiocres sans foi, vous voilà confondus... ;
…Poète, tes accents, quand tu décris ou narres,
Rencontrent tant d’échos en nos cœurs
éperdus !...
Jean DISSAUX-BRUNIER
Cette composition a permis à son auteur de remporter en 1994, le Premier Prix de Poésie Classique au concours international littéraire organisé par Arts et Lettres de France.
Né le 18 septembre 1919, Jean DISSAUX-BRUNIER est poète, penseur et philosophe. Il a exercé en tant que professeur de français en Limousin et à Tours en 1956, au lycée Descartes. Il est licencié en philosophie. Il a reçu le prix de poésie de l’Académie française et le prix du Sonnet en 1975. Il est Commandeur de l’ordre National du Mérite Poétique. Il a obtenu fin 1992, la Médaille d’or de « La Renaissance Française » au titre du Rayonnement Culturel et en 1994, le Premier Prix de Poésie classique au Concours International d’Arts et Lettres de France. Il a publié « l’Aventure humaine », ouvrage de pensées et poèmes.
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