J’aurai voulu ne plus oublier
Mon lointain pays
D’où je suis parti
Un matin de soleil
Pour un autre continent
Loin de chez moi
Où il y avait des cases, des arbres et des animaux
J’aurai voulu ne pas partir
Mais il faut que je parte
Pour fuir l’indifférence, le crime et le désespoir
Comment ne pas partir
Quitter cette terre qui est la mienne
Pour une autre
Devenir étranger
Rencontrer d’autres personnes
Échanger, partager, oublier
Crier, chanter, parler
De ce passé sombre
Mais riche de son plaisir, ses loisirs
Et voilà que je suis parti
Mais il demeure devant la porte de mon cœur
Comme un tableau noir
Fait d’écriture blanche
Pour ne pas que je puisse l’oublier