Se sentant venir de celle que l’on dit mort,
Avant ne résonne le glas fatidique,
S’en aille rejoindre ce dieu catholique,
D’entrelacs sinueux à ces maints efforts,
Souffle de vie s’agite ainsi en ce corps,

Sursis ordonné, sursis mal aimé,
Trop peu d’aise en ces heures rapaces,
Sans crier gare, préférant mourir de bêtes coriaces,
Demain peut-être, trouvera sienne liberté,
Agonie de lenteur est la caresse docile de l’héritier,

Sous l’étreinte brûlante du soleil de Galicie,
D’infidèles sérénades de mauvais acteurs,
L’espoir du judas galope dans l’antre de la peur,
Arrête-toi vieille tête à vouloir vie,
La voix des anges sera raison de ton paradis,

Faux sanglots, fausses manières,
D’une veillée morbide aux fastes réjouissances,
Le monde soudain s’enivre d’impatience,
Ne dérange l’assistance qu’un plis parchemin de prières,
Linceul violé d’hypocrisie des futurs au cœur de pierre,

Songes d’antan devenus papillons des derniers soupirs,
Espoirs d’héritiers s’en aillent pactiser le diable,
Sacrilège de malices, sacrilège misérable,
Vieux chêne qui se meurt dans un délice sourire,
L’Hérode galicien, le malin maître du noble empire,

Sur les traces de ST-Jacques à la déesse Castille,
Terres d’amis, épouses d’un papier cramoisi,
Bien tard le fieffé devin dont l’œil à prédit,
Bien tard le mécréant ne voulant la Bastille,
Dans l’heureux meurt un feudataire, joyau de testament,
Inonde une pauvre fille.

Le 22 janvier 2003.

Richard MAUDHUIT

11, rue de Lutèce
37540 SAINT-CYR-sur-LOIRE