"Mur de poésie de Tours" 2003Poètes de Touraine

 

C’ÉTAIT À NOIRMOUTIER

 

Photographie de Robert GRASSWILL, illustrant son poème C’ÉTAIT À NOIRMOUTIER

Un jour, le vent soufflait de l’ouest.

Poussée de loin, sans trêve
la vague grossissait à l’approche de la grève
mais le ressac perfide par dessous la sapait
et sa crête fragile, trop hardiment dressée,
en écume vrombissante sur le sable s’étalait.

 

Un Soir, le vent venait de l’est.

Protégée par la dune,
la mer, à peine ridée, scintillait sous la lune,
s’abandonnait, timide, honteuse d’être domptée ;
devenue si tranquille qu’à l’entour des rochers,
en chevelures flottantes, les algues s’étiraient.

Photographie de Robert GRASSWILL, illustrant son poème C’ÉTAIT À NOIRMOUTIER

 

Photographie de Robert GRASSWILL, illustrant son poème C’ÉTAIT À NOIRMOUTIER

Une fois, le vent était bourrasque

et le ciel devînt nuage
que les éclairs zébraient pour annoncer l’orage.
Sous le feuillage humide, les oiseaux s’abritaient,
se risquant à des trilles que le tonnerre couvrait
quand la pluie fracassante effeuillait les rosiers.

 

Enfin, le vent était absent.

Du matin jusqu’au soir,
pas la moindre risée; tout ne pensait qu’à boire !
sous la chaleur torride, les teintes blanchissaient.
Dans cet air trop paisible, les senteurs s’exhalaient
Et sur les fleurs béantes, les abeilles s’enivraient.

Photographie de Robert GRASSWILL, illustrant son poème C’ÉTAIT À NOIRMOUTIER

 

Robert GRASSWILL

8, rue de Malines
37100 TOURS
Tél. : 02 47 41 84 01