C’était un petit village ou plutôt un hameau,
Mais maintenant il devient presque ville,
De ma jeunesse qui m’y retient en fait ce tableau,
Ou peut-être cette campagne était mon unique asile,
La Loire, au pied des levées que son flot vient laver,
Partageant son cours en diverses manières,
Voit dans son lit des îles s’élever,
Pour en faire de petites rivières,
Et dans les coteaux très loin dans le temps,
Façonnent un peu comme un maçon,
L’habitant de ses mains creusait son logement,
Dans le roc friable pour en faire sa maison,
Et dans ces vallons étaient tous mes désirs,
Ou, quelquefois en solitaire errant dans les prairies,
J’avais à peu de frais de solides plaisirs,
En regardant les gibiers semblant jeter un défi,
De cela maintenant plus d’espérance,
Ou l’homme fautif dans l’évolution du progrès,
A détruit de lui-même cette nature vivante,
Et que les petits enfants ne pourront admirer,
En ce moment aussi dans les champs malmenés,
Se fait une séparation, n’en faisons pas mystère,
Ou les nouveaux remparts du T.G.V.,
Donnent à notre commune une nouvelle frontière,
Peut-être de cela ne pas en voir un drame,
Mais quand même un peu de mélancolie,
Ou mon petit village de La Ville-aux-Dames,
Reprend je crois une nouvelle vie ! ! !