"Mur de poésie de Tours" 2003Poètes dont une rue de Tours porte le nom

 

LES FEMMES SAVANTES

 

Armande :

Mais vous, qui m’en parlez, où la pratiquez-vous,
De répondre à l’amour que l’on vous fait paraître
Sans le congé de ceux qui vous ont donné l’être ?
Sachez que le devoir vous soumet à leurs lois,
Qu’il ne vous est permis d’aimer que par leur choix,
Qu’ils ont sur votre cœur l’autorité suprême,
Et qu’il est criminel d’en disposer vous-même.

 

Henriette :

Je rends grâce aux bontés que vous me faites voir
De m’enseigner si bien les choses du devoir.
Mon cœur sur vos leçons veut régler sa conduite ;
Et, pour vous faire voir, ma sœur, que j’en profite,
Clitandre, prenez soin d’appuyer votre amour
De l’agrément de ceux dont j’ai reçu le jour ;
Faites-vous sur mes vœux un pouvoir légitime
Et me donnez moyen de vous aimer sans crime.

 

Extrait de « Les Femmes savantes »

 

MOLIÈRE

(1622 - 1673)

 

Né à Paris, fils d’un tapissier, valet de chambre du roi, il fit des études de droit avant de se tourner vers le théâtre. Il créa avec une troupe de comédiens, un théâtre ambulant. Protégé par Louis XIV, il donna des divertissements à la Cour, principalement des comédies : « Les Précieuses ridicules », « L’École des maris », « L’École des femmes », « Dom Juan », « L’Amour médecin », « Le Misanthrope », « Le Médecin malgré lui », « L’Avare », « Le Tartuffe », « Le Bourgeois gentilhomme », « Les Fourberies de Scapin », « Les Femmes savantes », « Le Malade imaginaire »...

 

Une rue de Tours et un groupe scolaire portent son nom.