Mais d’où viens-tu, petit vers ?
De l’esprit du poète, peut-être ?
Mais où vas-tu, petit vers ?
Noircir le papier pour être.

De vers solitaires,
En vers éphémères,
De vers blancs,
Les vers francs,
Vers galants…

Tous les vers s’enchaînent,
Riment et se déchaînent,
Pour couler à flots
Sur ton parchemin,
Lendemains, sans fin,
Et nourrir complots
De palmes dorées, de gloire,
Oui, nourrir de fols espoirs
La pensée du poète,
Fabuleux esthète !

Penché sur ton écritoire verte,
Tu dessines et sculptes de longs vers,
Avec adresse, avec prouesse,
L’art est ici, tout en finesse,
Sans te lasser pour délasser
Ton dos, penché sur le papier,
Ton bras plié, très fatigué,
Toute ta plume délestée
Du poids entier de tes pensées,
Rumines rêves de lumière,
Adresses multiples prières,
Déferles les mots encensés…

Rime féminine,
Rime masculine,
De belles rimes embrassées,
En rime dite renforcée,
Ou bien encore assonancée,
D’autrefois,
Quel exploit !