"Mur de poésie de Tours" 2003 - Poètes français du présent
BLESSURE AU VENTRE DE LA TERRE…
Qui me nargue
Alors que le vent m’emporte vers d’autres frontières.
Qui es-tu donc pour nous préférer
À ceux plus argentés
Que l’insouciance
Conduit à l’essence ?
Pour te rencontrer,
Je plonge dans ton abîme.
Au lieu de la mort,
J’y trouve la vie
Et sans remords,
Je me coule dans ces veines qui irriguent la ville.
Même source
Pour tous.
Et pourtant, au détour du chemin,
Alors que tu te donnes aux quartiers de Moulins,
Wazemmes, Vauban, Vieux Lille
Ou Saint Sauveur,
Tu sembles distinguer les hommes selon leur couleur.
Même corps, même sang,
Chacun recevrait-il donc selon son rang ?
Premier poème jailli de mon cœur :
Quel émerveillement !
Voilà que les mots pour lesquels je me bats tant
M’ôtent toute rancœur
Et viennent illuminer
Ce qui me laissait abandonnée.
Merci la Vie !
Merci la Poésie !
28 mai 2002
Jeanne-Marie BOULARD
59000 Lille
Mon inspiration en cette fin d’après-midi alors que je rentre du travail à vélo : mon agacement de réaliser que les pistes cyclables sont placées là où les rues sont le plus sollicitées pour des travaux (côté droit), tandis que les voitures ont droit à beaucoup plus d’égard. Je me mets alors à penser à ce que contiennent ces éventrations, à toutes ces canalisations qui apportent l’eau, le gaz, etc., aux habitants de la ville sans distinction du moins en leur commencement…
|
|
|