"Mur de poésie de Tours" 2003 - Poètes français du passé
À THÉOPHILE
Quand viendra l’heureux temps que je sacrifiré
Mon corps sur votre autel que saint Désir dédie,
Que j’épandrai mon sang en mémoire infinie
D’avoir par une erreur si longtemps
soupiré ?
Quand viendra l’heureux jour que je vous offriré
Un bénit cierge ardent avec cérémonie,
Étant à deux genoux près de vous accomplie,
Afin d’avoir pitié de mon cœur martyré ?
Hé ! quand serai-je orné dans votre sacré
temple,
Servant vos déités que dévot je contemple ?
Quand accepterez-vous ma chère oblation
Pour fidèle témoin de mes peines
souffertes ?
Mais quand en recevant mes divines offertes
Aurai-je de vos mains la bénédiction ?
Extrait de « Les Amours de Théophile »
Marc PAPILLON DE LASPHRISE
(1555 - 1599)
Théophile : l’amie de Dieu
Ce hardi capitaine profite des trêves de guerre pour faire preuve de son audace amoureuse et la traduire en vers comme dans « Les Amours de Théophile », « L’Amour passionnée de Noémie »… Ces recueils se caractérisent par la précision sensuelle, la franchise des désirs mais aussi la vivacité du ton et la témérité des exercices formels. Il sera réhabilité après une période d’oubli, en 1870, par Prosper BLANCHEMAIN.
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