"Mur de poésie de Tours" 2003Poètes d'Europe

 

DES GESCHMACK DES PFIRSICHS

 

Sacht tropfte die Dämmerung
in die höheren Etagen der Blätterstadt.
Oberhalb des Waldsaumes
wanderte schon der Abenstern
der Nacht entgegen. Der Vögel
munt’re Psalmen hatten sich
bereits in Bach und Wiesen gesenkt.

die Einladung zum nächsten Stück.
So kostete ich erneut
des Pfirsichs Gesmack, saugte
mit geschlossenen Augen die Süβe
in mir auf, als aus groβer Ferne eine Süβe
zu mir kam, die ich verloren hatte
nach den Kindheitstagen,
den bitter gefärbten, und zarte
Flöttentöne mischten sich darunter.

Als das Gespür erblühte,
ward auch rege mein Geist,
in dem ich den Saft der Frucht
mit weiβem Rum und Kirsch-
wasser mischte und ihn füllte
mit perlendem Wein. Obenauf
sollte ein Zweig der Melisse schwimmen.

Die Fruchte haben wir umsonst ;
die rechte Mischung bringt
uns’re Seele hervor.

 

Jochen NEUHAUS

Weingarten 54a, D 32423 MINDEN, Allemagne
E-mail : jnminde@aol.com

 

Jochen NEUHAUS est né en avril 1944 à Erlangen, en Allemagne. Après des études universitaires de théologie protestante, de philosophie et de pédagogie, il devient professeur dans l’enseignement secondaire. Il est maintenant retraité et président des « Fittinge e.V », groupement d’études pour l’intégration de personnes handicapées et non handicapées. Il a publié de la prose et des poèmes : « Chant de lune » en 1997, « Pain et roses » en 1998, « Le sourire d’Ophélia » en 1999, aux éditions Karin Fischer, Aachen, Allemagne.

 

LE GOÛT DES POIRES

 

Doucement gouttait le crépuscule
sur les hauteurs de la ville.
Au-dessus des forêts,
l’étoile du berger déjà errait
vers la nuit. L’oiseau
est descendu vers le ruisseau et les prés
en chantant des psaumes.

L’invitation au prochain morceau.
Le renouveau du prix
dans le goût des poires ; j’aspirais
les yeux fermés, le sucre
en moi, comme le sucre qui vient à moi,
du grand lointain, je l’ai perdu
dans l’enfance,
je l’ai peint d’amertume, et l’intonation de l’onde
s’est mêlée avec amour, là-dessous.

Comme la trace fleurissait,
mon esprit aussi était en alerte,
j’ai mêlé en moi, le goût du fruit
au rhum blanc et à l’eau de vie
de poire et je l’ai rempli
de vin. Au-dessus,
une branche de mélisse devait surnager.

Nous avons gratuitement les fruits ;
le vrai mélange porte
notre âme vers l’avant.

 

Traduction de Catherine RÉAULT-CROSNIER