"Mur de poésie de Tours" 2003Poètes d'Europe

 

N’attends jamais rien de moi,
c’est infiniment mieux.
Aucune nuit, aucun jour,
aucune terre, aucune mer –
n’attends jamais rien, je te prie !
Accepte-moi et aie toujours l’idée en toi
que je suis une petite épine dans l’haleine,
que je suis un rire au milieu des rires,
un grain de sable dans l’œil,
que je suis un rayon dans le miroir,
celui qui fait naître des larmes.
Les larmes laveront le grain de sable.
L’haleine expirera la petite épine.
Serai-je présent dans ton rire, je ne sais pas,
mais ne vis pas avec moi
si tu penses à la fin.

Cette musique !
Mon Dieu !
Est-ce possible que quelqu’un l’exécute de cette manière –
comme s’il ébouriffait mes cheveux
et comme si mes yeux devenaient un arc-en-ciel
sous lequel nous deux, nous passerons
afin de devenir à tout jamais deux âmes unies !?
Je crois en tout cela, des milliers de fois !
Cette musique !
Mon Dieu !
Je crois en tout cela des milliers de fois –
en la musique céleste de ta voix…

Comme Sésame, le jour s’est ouvert,
et le soleil dans un habit cyclamen
a émis partout une lumière en silence.
Et le monde commence
à partir de deux grains de poussière –
épris éperdument et sans retour.

 

Vladislav Danaïlov KATZARSKI

Peinture de Omana KATSSARSKI (6 ans), illustrant le poème de Vladislav Danaïlov KATZARSKI.

Illustré par une peinture de
Omana KATSSARSKI (6 ans)

 

 

Traduit du bulgare par Néviana KONSTANTINOVA.