"Mur de poésie de Tours" 2003Élèves du collège Jules Ferry de Tours

 

LE RAT D’ÉGOUT

 

J’aime les rats des villes et les rats des champs,
mais surtout les rats d’égouts,
ils sont gros ou maigres, forts ou faibles,
imposants ou pathétiques…
quelle poésie de contraires !
Les égouts, ils aiment fort peu
mais on les force à se résigner
dans les solitudes glacés de ces endroits.

Pauvre rat ! on te chasse à coups de bâton, on te décime,
on t’amadoue même à la flûte pour t’entraîner dans les ruisseaux (n’est-ce pas avec Hamelin ?)
et on t’injurie, et on te torture quand on t’attrape
et on ta fait souffrir et on t’inflige les pires calomnies.

Prenons un rat domestique bichonné.
Il ne mordra pas,
il aura le poil luisant,
les yeux pleins de vie,
tout le monde s’extasiera devant lui
et à sa mort, on le pleurera.
Quant à la transmission des maladies : calomnie aussi !
Il y a longtemps que la peste a disparu !

 

Tom GILLET

 

Élève de 6ème D au collège Jules Ferry de Tours.

 

Peinture de Tom GILLET illustrant son poème "Le rat d'égout".

Peinture de Tom GILLET