"MUR DE POÉSIE DE TOURS"
du 08 au 15 mars 2003
à la bibliothèque municipale de TOURS

 

INAUGURATION, le mercredi 12 mars 2003

 

Présentation de l’exposition
par Catherine RÉAULT-CROSNIER

Inauguration du "Mur de poésie de Tours" 2003 - Présentation de l'exposition par Catherine RÉAULT-CROSNIER, organisatrice.

De gauche à droite : Madame Catherine RÉAULT-CROSNIER, organisatrice, Monsieur Claude-Pierre CHAUVEAU, adjoint au Maire de Tours, Monsieur Marc POMMEREAU, président du Conseil général d'Indre-et-Loire,  Monsieur Tran Quang THU, premier secrétaire de l'ambassade du Vietnam à Paris, et Monsieur François VIGNALE, directeur de la bibliothèque.

 

Monsieur le Président du Conseil général, Monsieur le Maire-adjoint, Messieurs les secrétaires de l’ambassade du Vietnam, Monsieur le Docteur MÉNAGE représentant Monsieur le Député, Monsieur le Directeur de la Bibliothèque, Mesdames, Messieurs,

Je remercie Monsieur le Président du Conseil Général de sa présence et j’espère que cette démarche littéraire de partage et d’enrichissement réciproque a retenu son attention de même que la participation active de nombreux pays et plus particulièrement celle du Vietnam avec lequel le Conseil général est en étroite relation.

Je remercie Monsieur l’Adjoint au Maire, Monsieur Claude-Pierre CHAUVEAU, toujours présent pour répondre à mes besoins pratiques dans l’organisation de ce mur.

Je remercie Messieurs Tran Quang THU et SON, premier et deuxième Secrétaires de l’ambassade du Vietnam qui représentent leur pays et témoignent de l’intérêt porté à la connaissance des poètes vietnamiens dont j’ai pu obtenir des renseignements précis, difficiles d’accès en France, et ceci grâce à la collaboration de Thanh-Nga NGUYEN, une étudiante vietnamienne de 22 ans.

Je remercie Monsieur le Directeur de la bibliothèque, Monsieur VIGNALES, de son aide pour que cette exposition se déroule dans cette salle si agréable au bord de la Loire.

Le Printemps des poètes est centré cette année sur les poètes du monde entier et ce « Mur » a bien cet objectif puisqu’il y a des poètes de toute l’Europe, l’Afrique, l’Amérique, l’Asie, des poètes du monde entier aussi bien dans le panneau de l’Union Mondiale des Écrivains Médecins que dans les autres panneaux que vous pouvez voir.

Le poète se révolte contre l’injustice, la pauvreté, la guerre comme dans le poème « Hymne à la paix » de Zanga BERTÉ, directeur du Club artistique des Messagers de l’UNESCO d’Abidjan, en Côte d’Ivoire ou comme Michaël ADAM, professeur d’université en Israël.

Iulian DĂMĂCUS, poète vivant en Roumanie s’est dévoué pour rassembler des poèmes roumains, tout en faisant une rétrospective de poètes très connus en son pays mais méconnus en France, comme Lucian BLAGA qui a frôlé le prix Nobel de littérature en 1956.

Le poète reste jeune d’esprit : Il ne vieillit pas. Dans ce « mur », il peut avoir quatre ans, c’est notre plus jeune poète, ou être plus que centenaire comme un poète tourangeau qui expose et qui fêtera ses 102 printemps en mai prochain.

Je remercie les directrices d’école et les professeurs, plus particulièrement la directrice de l’école La Providence de Tours, Madame CRUCHET, et le Professeur de français du collège Jules Ferry, Monsieur René BATTUT qui a voulu réhabiliter les animaux mal aimés, à la mode de Jules RENARD, une manière à mon avis d’aborder le racisme comme à travers le poème « La limace » :

« tu n’es qu’un pauvre escargot SDF après tout. »

La recherche de ces enfants est encore plus émouvante lorsque l’on sait que dans cette école, 50 élèves sont des primo-arrivants issus de 34 nationalités. L’intégration n’est donc pas un vain mot.

Je remercie Madoka YASUI, professeur de littérature japonaise au lycée Konan, qui fait participer chaque année, les jeunes lycéens japonais. Kasuko YASUI, sa femme, et un autre professeur, Yasuko IKEDA, ont accepté de faire les traductions en français.

Je remercie Jacqueline BROUX, tourangelle d’Esvres-sur-Indre, passionnée de poésie. Elle réussit la prouesse de motiver des institutrices, pour me donner une part non négligeable des poèmes d’enfants, une soixantaine cette année.

Je remercie tous ceux qui m’ont aidée à édifier ce « Mur », devenant, pour un jour, des bâtisseurs, et tous les poètes qui m’ont donné leur pierre et m’ont apporté leur soutien. Ce mur est la réussite de tous ceux qui ont répondu à mon appel aussi bien hors association que des poètes d’Art et Poésie de Touraine et de Présence de la Poésie.

« Errantes les paroles, les fenêtres »,

nous dit Ántonio RAMOS ROSA, célèbre poète portugais contemporain. Oui, les paroles sont errantes si on ne les fixe pas c’est pourquoi je remercie les médias qui m’ont aidée à la diffusion de la connaissance de cette manifestation et plus particulièrement les animateurs de radio France Bleu Touraine qui d’ailleurs je pense, sont dans cette salle, les journalistes de la Nouvelle République du Centre Ouest, de même que Monsieur Jean-Yves BONNIN, rédacteur du Courrier Français de Touraine.

L’ordinateur permet l’échange rapide avec tous. Mon mari, Régis CROSNIER que beaucoup connaissent, a créé un site que vous pouvez aller voir. Vous y trouverez en particulier les « Murs de poésie » des années précédentes. Dans quelques mois, ce quatrième « Mur » sera en ligne. Vous y serez aussi au courant de mes prochaines initiatives dont la plus proche est le Banquet de la poésie, dimanche prochain à 13 h, à la Brasserie de l’Univers, où vous êtes tous conviés de même que cet été, aux Rencontres littéraires au jardin des Prébendes, chaque vendredi d’août, de 17 h 30 à 19 h.

Cette année, des groupes ont été intéressés par une visite commentée de l’exposition comme les amis de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Touraine, les élèves du collège Saint-Grégoire et de l’Institut rural de Rougemont, prouvant s’il en était besoin, l’intérêt croissant des tourangeaux pour cette manifestation.

Pour finir, soyons conscients de la chance que nous avons tous de pouvoir être unis ici, par la poésie, de l’intensité de ce moment, de la richesse de création échangée, pour tendre vers l’essentiel comme le petit Prince de Saint-Exupéry qui nous dit :

« L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Oui, voici mon vœu le plus cher : que le mur de poésie de Tours trouve son sens dans la continuité, la fidélité et l’ouverture à tous. Qu’il reflète notre âme et fructifie sans cesse de la richesse de ses échanges, qu’il continue dans le temps, à la fois permanence et renaissance !