Ses talons aiguilles pianotent mon cœur
Ses doigts ont des langues gantées de soie
Le clavier est sans voix mais j’entends la rumeur
Craquer la brindille d’un orchestre aux abois

Je la vois qui descend 1’escalier de cristal
Ruisselante amoureuse étourdie
La terre est son amant ils vont ouvrir le bal
Ses yeux sont des baisers aux lèvres éblouies

Elle est si belle toute nue des nuages
Esclave affranchie mais toujours rebelle
J’aime son sourire ses larmes de passage

Elle est si belle dans sa mue sauvage
J’aimerais tant qu’elle me donne la main
Qu’elle me dise viens ! partons en voyage !