"Mur de poésie de Tours" 2003 - Membres de l'Association Arts et Lettres de France
ODE À L’AMOUR
Aimer, c’est tout donner : âme, esprit, corps
        et cœur.
        C’est avoir foi en l’Autre, veiller sur son
        bonheur.
        Éloigner de lui les nuages et la noirceur,
        La malveillance, la calomnie et le malheur.
Aimer, c’est la joie de vivre, c’est le don de
        soi.
        C’est tout faire pour panser les plaies, sécher
        les larmes
        De celle qu’on aime ; c’est rejeter au loin
        les armes
        Des méchants. Aimer, c’est deux en un, toi et moi.
Aimer, c’est l’idéal du TOI : c’est être
        fier
        De l’Autre. C’est crier à tous :
        « Voyez mon trésor !
        Regardez comme elle est belle, comme ses yeux sont d’or !
        Telle elle est aujourd’hui, telle elle était
        hier ! »
Aimer, c’est ouvrir son cœur à tous ceux qui
        pleurent,
        À tout ce qui vit autour de soi. L’égoïsme
        Est repoussé. Aimer n’est pas de l’héroïsme :
        C’est être charitable et donner du bonheur.
Aimer, c’est montrer que l’amour serein
        Existe, solide, infaillible ; un amour d’airain
        Constitué d’autant d’esprit, de corps et de cœur,
        Faisant fi de mesquinerie et de rancœur.
C’est ne pas pouvoir vivre l’un sans l’autre ;
        C’est courir les continents et les océans,
        C’est abattre des montagnes pour retrouver l’Autre :
        C’est ne pas avoir notion du temps ni des ans.
Aimer, c’est aimer toujours, comme au premier jour.
        Peu importent les rides et l’érosion des
        années :
        L’Amour est omniprésent, jusqu’au dernier jour,
        Émouvant confident des années effeuillées.
Vieillesse du corps, jeunesse de l’esprit, il
        résiste
        Au courant inexorable des jours qui s’effacent.
        Les regards d’amour, la délicatesse persistent
        Et s’accrochent tout comme lianes de lierre
        qui s’enlacent.
Aimer, après le passage de la Grande Faucheuse,
        Pour celui qui reste, c’est aussi se souvenir
        De tous ces petits riens qui faisaient la vie
        joyeuse,
        Des rires, des étreintes où l’on voudrait
        revenir.
Regardez grand-mère, comme elle est
        resplendissante !
        Son amour est encor’ intact, plein de
        lumière ;
        Absente et heureuse à la fois, comme elle est fière
        D’avoir été tant aimée, tendre et douce
        amante !
André-Pierre ROUSSEL
53, rue de l’Amiral Mouchez - 75013 PARIS
Officier retraité de l’Armée de l’Air puis de l’industrie aéronautique, André-Pierre ROUSSEL écrit des poèmes, des nouvelles et une saga mi-autobiographique, mi-romancée : « Comme un fétu de paille ». À ce jour, 29 tomes ont été rédigés. Lorsqu’elle sera achevée, cette œuvre devrait en comprendre 36, couvrant la période 1938-1964. Délégué pour Paris et l’Île de France de l’Association « Arts et Lettres de France » (section littéraire et musique).
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