Lorsque j’étais enfant, j’avais envie d’aimer
Les gens, les animaux, enfin, le monde entier.
Mes yeux, mon cœur, mon âme étaient remplis d’espoir.
Je voulais tout comprendre, tout sentir et tout voir.

Lorsque je fus adulte, je pus enfin aimer.
Je donnai à mon Prince mon être tout entier.
Je le trouvais si beau, si noble, si altier
Que je ne doutais pas qu’il fût Mon Chevalier.

Lorsque je devins femme le soleil éclata.
Mon cœur devint joyau, mon être s’enflamma.
L’amour brûlant et tendre qui de moi s’élançait,
Me porta vers celui qui, je croyais, m’aimait.

Mais le beau chevalier, comblé par unes caresses,
A détourné les yeux de sa douce maîtresse.
Il ne reste en mon cœur qu’une douce blessure
Et je sais maintenant qu’ici bas rien ne dure.

Maintenant qu’est venu l’automne de ma vie,
Je savoure souvent mes souvenirs passés.
La liste des chagrins, des deuils est infinie,
Mais l’Amour reste en moi, transcendant mon passé.