"Mur de poésie de Tours" 2002 - Poètes de Touraine

 

DODO, L’ENFANT DO

 

Les ailes du sommeil
me conduisent
Vers des chemins vides.
Partir, loin du sol
Et se trouver là, las
Sans savoir pourquoi
SURPLOMBANT…
Je regarde, j’écoute
Mes yeux s’arrêtent de chercher.
Mes demains n’ont pas
L’intérêt d’un pourquoi ?
Ne rien dire
Et regarder les murs qui s’ouvrent
Sur on ne sait trop quoi
Sûrs, on le sait trop bien.
Silence de mort,
Dans tous les pores,
De ma peau.
Imberbe ! ère sur le sable
De ma colère
… Ça soulage
Tu verras.
Ouvre-moi.
Ouvre-moi !
Rien à dire de plus
Depuis toujours c’est une chose
entendue.
Rien à faire d’autre
Que l’ennui et puis,
Tourner les yeux,
Fermer la Grande Ourse.

 

 

Laisse-moi.
Laisse-moi !
Dis-moi, dix mois,
C’est court dans le fond
Et, à la fin,
C’est long dans nos mains.
Pas de répit, pas de sursis
Parti.
Plus de soucis.
Loin de ceux
Que j’avais prêté à mes serments

Peau ! et si tu pensais
À penser tes plaies
Réfléchies dans mes cris.

Et VOUS ? !
Qui êtes-vous ?
Des cheveux clairs ?
Juste une paire ?
Des mots de trop,
Comme toujours.

J’exulte, j’insulte
Je souille.

C’est du propre,
Dirait le père.

 

Florent

 

37000 Tours

 

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