"Mur de poésie de Tours" 2002 - Poètes de Touraine
STATUE DE PIERRE
Mon regard pudique n’ose te regarder,
Je me surprends à t’admirer.
Mes yeux se figent devant ta grâce,
Je m’éternise au temps qui passe.
Ta force et ta douceur, me comblent de bonheur,
Assise près de toi, j’entends ton cœur qui bat,
Ou bien est-ce le mien que l’émotion
emporte !
Ce corps de pierre, de bronze ou d’or,
Au nuit, au jour me semblait mort.
Le galbe de ses formes sont de vrais voluptés,
Sans honte et sans pudeur, je me prends à rêver.
Je tire ma révérence et remercie le ciel,
D’avoir donné ces mains si précieuses et si
belles,
À ce maître sculpteur, ce roi, ce créateur,
Que nous pauvres esclaves nous devons préserver,
Et que nos cœurs de pierres se sentent bouleversés.
Patricia CHEREAU
37390 NOTRE DAME D’OÉ
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