Ô ma Touraine que tu es belle !
Les rois y séjournaient avec leurs belles.
Les poètes ont chanté ta Loire langoureuse.
Tu es le jardin de France à l’âme amoureuse.

Sur tes riants coteaux de vignes plantées,
À chaque automne on y va vendanger.
Des couples charmants y cueillent tes raisins dorés.
De grâces, j’y pense la nature t’a comblée.

À chaque printemps des tapis de verdure
Se confondent souvent avec l’azur,
Dans tes plaines verdoyantes, sous un soleil doré,
Au mois de Messidor on y fauche tes blés d’or.

Dans un petit village où une vieille église d’antan
A vu mes premiers pas tremblants et mes sourires d’enfant,
Le soir au crépuscule, je vais à pas lents,
Au petit cimetière où reposent mes parents.

M’agenouillant sur cette terre bénie,
J’implore Dieu et le Vierge Marie
Que dans leur bonté infinie
Ils gardent dans le ciel près d’eux, mes parents chéris.

Fait à Paris, le 25 février 1944.

Extrait de « Poèmes et proses rythmées »