Si grise était la rue
Si froide était la bise
La joie n'est pas de mise :
Rien autour ne remue.

Depuis tant de journées
Qu'on ne voit le soleil !
Tout demeure pareil
Depuis combien d'années ?

Si las d'être battu,
Mon cœur explore autour :
Trouvera-t-il l'amour
Sans lâcher la vertu ?

Tout effort paraît vain
Devant une montagne
D'égoïsme et de hargne
Et face à nos destins.

Pessimiste parfois
Mais non désespéré
Je ne crois pas aux fées
Mais en des liens j'ai foi.

Il nous reste en vesprées
À nous chauffer le cœur,
Ainsi seront vainqueurs
Des tristesses amassées.

II nous reste à saisir
La moindre des parcelles
De tendresse, de plaisir.
L'âme, alors sur des ailes

Survolera les ires
Les grognes et l'avanie.
Je jouerai sur la lyre
En priant Polymnie.

Et qui sait, nos paupières
Pourront lors s'entr'ouvrir
Pour voir plus de lumière
Et meilleur avenir ! ! !

Jean-Jacques ARVERS

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