"Mur de poésie de Tours" 2002 - Poètes dont une rue de Tours porte le nom

 

DER TAUCHER

 

« Wer wagt es, Rittersmann oder Knapp ?
Zu tauchen in diesen Schlund ?
Einen goldnen Becher werf ich hinab,
Verschlungen schon bat ihn der schwarze Mund.
Wer mir den Becher kann wieder zeigen,
Er mag ihn behalten, er ist sein eigen. »

Der König spricht es und wirft von der Höh
Der Klippe, die schroff und steil
Hinaushängt in die unendfiche See,
Den Becher in der Charybde Geheul.
« Wer ist der Beherzte, ich frage wieder,
Zu tauchen in diese Tiefe nieder ? »

Und die Ritter, die Knappen um ihn her
Vernehmens und schweigen still,
Sehen hinab in das wilde Meer,
Und keiner den Becher gewinnen will,
Und der König zum drittenmal wieder fraget :
« Ist keiner, der sich hinunterwaget ? »

 

Friedrich SCHILLER

(1759 - 1805)

 

Écrivain allemand, SCHILLER est l'auteur de drames historiques « Les Brigands », « La Conjuration de Fiesque », « Don Carlos », « Marie Stuart »... et de poésies lyriques « L'Hymne à la joie », « Ballades »... Poète de l'idéal, à la recherche d'une philosophie idéaliste, il nous laisse de nombreux écrits : pièces de théâtre, poésie, ouvrages philosophiques, historiques, correspondance avec GOETHE, revues...

 

LE PLONGEUR

 

« Qui, parmi vous, chevalier ou page,
Oserait plonger dans ce gouffre ?
J’y lance une timbale d’or,
La bouche d’ombre l’a déjà engloutie.
Celui qui pourra ramener la coupe,
Pourra la conserver, elle sera sienne. »

Ainsi parle le roi et il lance du haut
De la falaise abrupte et droite,
Au-dessus de la mer infinie,
La coupe dans la gueule ouverte du Charybde.
« Quel est le cœur vaillant, je vous le demande encore,
Qui acceptera de plonger dans cette profondeur ? »

Chevaliers et pages, tous l’entendent
Et gardent le silence,
Ils voient en bas la mer sauvage
Et aucun ne veut gagner
Et le roi demande à nouveau pour la troisième fois
« N’y a-t-il personne pour s’y lancer ? »

 

Traduction de Catherine RÉAULT-CROSNIER

 

Une rue de TOURS porte son nom.