"Mur de poésie de Tours" 2002 - Poètes dont une rue de Tours porte le nom
BÉRÉNICE
…
Titus :
Maître de l’univers, je règle sa fortune ;
Je puis faire les rois, je puis les déposer ;
Cependant de mon cœur je ne puis disposer ;
Rome, contre les rois de tout temps soulevée,
Dédaigne une beauté dans la pourpre élevée :
L’éclat du diadème et cent rois pour aïeux
Déshonorent ma flamme et blessent tous les yeux.
Mon cœur, libre d’ailleurs, sans craindre les murmures,
Peut brûler à son choix dans des flammes obscures.
Et Rome avec plaisir recevrait de ma main
La moins digne beauté qu’elle cache en son sein.
…
Extrait de « Bérénice », Acte III, scène 1
Jean RACINE
(1639 - 1699)
Ce poète dramatique français a tenté de concilier ses aspirations littéraires avec la carrière ecclésiastique. Il fait jouer « La Thébaïde », « Alexandre » puis « Andromaque » qui lui apporte le succès. Il donne ensuite « Britannicus », « Bérénice », « Bajazet », « Mithridate », « Iphigénie », « Phèdre ». Il compose ensuite des tragédies bibliques, « Esther », « Athalie ». Il représente la tragédie classique.
Une rue de Tours porte son nom.
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