"Mur de poésie de Tours" 2002 - Poètes dont une rue de Tours porte le nom

 

SONNET

 

Bouts-rimés commandés sur le bel air

 

 

Que vous m’embarrassez avec votre
Qui traîne à ses talons le doux mot d’
Je hais des bouts rimés le puéril
Et tiens qu’il vaudrait mieux filer une

 

grenouille,
hypocras !
fatras,
quenouille.

La gloire du bel air n’a rien qui me
Vous m’assommez l’esprit avec un gros
Et je tiens heureux ceux qui sont morts à
Voyant tout le papier qu’en sonnets on

 

chatouille ;
plâtras ;
Coutras
barbouille.

M’accable derechef la haine du
Plus méchant mille fois que n’est un vieux
Plutôt qu’un bout-rimé me fasse entrer en

 

cagot,
magot,
danse !

Je vous le chante clair, comme un
Au bout de l’univers je fuis dans une
Adieu, grand prince ; tenez-vous

chardonneret ;
manse.
guilleret.

 

Commandé par le prince de Condé.

 

MOLIÈRE

(1622 - 1673)

 

Né à Paris, fils d’un tapissier, valet de chambre du roi, il fit des études de droit avant de se tourner vers le théâtre. Il créa avec une troupe de comédiens, un théâtre ambulant. Protégé par Louis XIV, il donna des divertissements à la Cour, principalement des comédies : « Les Précieuses ridicules », « L’École des maris », « L’École des femmes », « Dom Juan », « L’Amour médecin », « Le Misanthrope », « Le Médecin malgré lui », ... « L’Avare », « Le Tartuffe », « Le Bourgeois gentilhomme », « Les Fourberies de Scapin », « Les Femmes savantes », « Le Malade imaginaire »...

 

Une rue de Tours porte son nom.