"Mur de poésie de Tours" 2002 - Poètes dont une rue de Tours porte le nom

 

LE PONT MIRABEAU

 

Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Et nos amours

Faut-il qu’il m’en souvienne

La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face

Tandis que sous

Le pont de nos bras passe

Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante

L’amour s’en va

Comme la vie est lente

Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines

Ni temps passé

Ni les amours reviennent

Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

 

 

 

Peinture à la cire de Catherine RÉAULT-CROSNIER, illustrant le poème "LE PONT MIRABEAU" de Guillaume APOLLINAIRE.

Illustré par une peinture à la cire de Catherine RÉAULT-CROSNIER.

 

Extrait d’« Alcools »

 

Guillaume APOLLINAIRE

(1880 - 1918)

 

Né à Rome, cet écrivain français fut le chantre de toutes les avant-gardes artistiques et poète. Il publia des poésies, « Alcools », « Calligrammes » ; théoricien, il écrivit « L’Esprit nouveau », « Les poètes ». C’est un précurseur du surréalisme (« Mamelles de Tirésias »).

 

Une rue de Tours porte son nom