Tables de marbre blanc   Rectangles
Des draps lavés par le soleil
Lessive desséchée Salive
Écume poussière des lèvres
Fendillement des commissures

L’aïeul cuivré comme un gong de lumière
Lion du zénith immobile en lui-même
Affole et fond la femme pétrifiée
La main crispée de l’égorgeuse crie
Le sang signe le sable incandescent

La robe étreint son deuil parmi les taches claires
L’homme a meurtri sa soif au lit d’autres torrents
Ondes de l’Achéron cheveux à l’abandon
Médée au creux torride écoute la mémoire
Du fleuve rouge où les galets ne roulent plus.

Août 1971

Poème dédié à Charles LE QUINTREC.