Danseur de l’oubli,
Tes larmes sont devenues ta grâce.
Elle est ton arme dans ce monde de glace
Qui nous meurtrit.

Alors qu’au Prélude,
Nos corps, figés dans l’ombre sont
Pareils aux barreaux des prisons,
Fidèles à notre servitude.

Tu jaillis, telle l’étoile filante
Et ton corps de feu illumine
Les enfants de la famine,
Les âmes sanglantes.

Ma vie t’appartient, moi qui suis
Prisonnière de la souffrance
Je t’appelle, mais la mort fait silence.
Le temps s’accélère et tu t’enfuis.

12.02.1983