Un beau jour de septembre, je t’ai redécouverte
À la douce lumière tu paraissais offerte ;
Dans l’écrin de verdure du Parc Napoléon
Les Roses de l’automne entr’ouvraient leurs
boutons.
Reine des villes d’eaux, tes sources bienfaisantes
Furent ton âge d'or les folles années
trente ;
Venus du monde entier, tu attires vers toi
Les princes et les artistes, les mécènes et les
rois.
La foule, chaque soir, se presse au casino,
Sous les lustres brillants on danse le tango,
Aux tables de baccara, on joue, on gagne, on perd
Et les joueurs, fébriles, fixent le tapis vert.
Tes luxueux hôtels et tes villas princières,
Un passé prestigieux dont tu peux être fière
Témoignent d’une époque à jamais disparue.
Reste la nostalgie, comme un charme de plus.
Faite pour le plaisir, les jeux et les amours,
L’Histoire, cependant t’a joué un mauvais tour,
Parce qu’un vieux Maréchal demeura en ces lieux
Tu devins le symbole d’un passé peu glorieux.
Mais tu n’as pas choisi ce destin peu banal,
D’un pays envahi, être la capitale,
Et malgré le passé, le chagrin et les larmes,
Je reviendrai vers toi, conquise par ton charme.
13.07.2001
Jeanne ZOTTER
Saint-Avertin (37550)