J’ai peur
Pour la douce nature et ce qui est beauté
Que les hommes aveugles s'acharnent à détruire,
Sans penser à demain, tout à leur vanité
De se croire les plus forts en ignorant le pire.

J'ai peur
Pour les arbres qui meurent, rejetant les oiseaux,
Ne trouvant plus l'ombrage, où, merveilleux abri,
Ils pouvaient, hier encore, éternel renouveau,
Y chanter leurs amours en édifiant leurs nids.

J'ai peur
Pour nos belles montagnes où les bois de sapin
Feront place demain aux pylônes d'acier
Qui monteront là-haut l'écolo citadin
Pour salir et souiller la neige et les glaciers.

J'ai peur
Pour cette pauvre terre asphyxiée lentement
Par les millions d’engins qui parcourent le monde
Répandant alentour leur gaz polluant
Étouffant les appels de celle qui succombe.

J'ai peur
De la folie des hommes, avides de pouvoir
Ne voyant l'avenir qu'au travers des plaisirs,
La jouissance et l'argent sont leur unique espoir !
Le travail n'est-il plus ce qui peut anoblir ?

Malgré toutes ces peurs

Je garde encore l’espoir que les hommes enfin,
Retrouvent la raison et sauvent notre terre.
À quoi bon la richesse si nos enfants, demain,
En quête de prairies ne voient que champs de pierres.

Il est grand temps que tous s'unissent pour sauver,
Dans un effort commun ce qui est vie sur terre,
Car ce n'est ni l'argent, ni la facilité,
Qui donneront à tous le bonheur qu'ils espèrent.

À nos petits enfants, aurons-nous la fierté
D'offrir la nature telle que Dieu l'a créée ?

Victor HENNETEAU

18 rue Lepelletier
37000 TOURS