CRI D'UNE ÂME VEUVE

 

Comment veux-tu oublier tes racines, dans un état qui assassine
La valeur des gens honnêtes
Les rendant coupables des coups qu'il leur assène.
S'exprime quand s'enchaînent les cris et les pleurs
La rage éduquée dans les cœurs
Vu que la plupart de nos rêves ne peuvent s'accomplir.
Forcé d'agir en esclaves, de suivre leurs règles et leurs lois ;
Nos libertés, ils entravent, et le font prévaloir comme un droit.
Ils nous font voir ce qu'on veut fuir, nous font fuir ce qu'on doit voir
Nous dupent tant qu'ils en ont le pouvoir
Et disent toujours faire leur devoir.
Mais pour qui ils nous prennent ? !
Ils nous veulent dociles sachant qu'on nous berne
Et font mine de ne pas comprendre l'expression de nos visages ternes.
Consterné par cette peine changée en une haine qui domine ;
Car piégée cette même haine grandissante fait de nos vies celles qu'on mène.
Aveuglés dans un monde de sourd, on court au gré du vent.
Cet handicap nous condamne, certains finissent même par en perdre leur voie.
Vu qu'on a déjà du mal à s'aimer en temps normal !
Comprends que la situation devienne infernale, lorsque l'orgueil s'en mêle.
L'envie d'être comme l'autre est, ronge,
Et s'il réussit alors qu'on échoue,
L'envie devient passion
À même de nous rendre coupables d'actes irréfléchis.
Fléchir sous le poids des sentiments traduit une faiblesse de l'âme,
Laisse un regret au goût d'amertume
Après coup,
Mais après tout,
Nous ne sommes que des hommes.

 

Éric MIKONDO

 

De l'Institut rural d'éducation et d'orientation du Val de Loire "Rougemont", rue du Télégraphe, B.P 7935, 37079 TOURS CEDEX 2.