O
CÉAN
Il vagit puis il gronde en troublantes eaux pâles
S’assoupit et renaît arabesque d’échos
Et tout à coup jaillit l’aigre de deux pipeaux
Recouverts bientôt par les éclairs des cymbales
Et la tempête s’enfle au ressac des timbales
Et le vent s’insinue au milieu des altos
Puis se déchaînent les violons les pianos
S’enroulent aux sons que la contrebasse exhale
La trompette s’assourdit dans un trémolo
L’on devine au delà des notes le sanglot
D’une voix qui se fêle oubliant son cristal
La musique s’achève en un silence étale
Tout harassés d’embruns sommeillent les oiseaux
Éblouie de soleil la mer se fait escale
Christian RAGUET
Indre-et-Loire
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